A peu près remis de mon déjeuner d’hier, et après avoir attendu une heure et demi qu’on me rapporte mon linge propre ( la patience, toujours la patience…) me revoila sur un rickshaw pour rejoindre Celine, Greg et Olivier pour notre premier brunch du dimanche à la découverte des grands hôtels de Bangalore. Première étape, le Royal Orchid sur Airport Road L’endroit est plutôt sympa même si comme tout les ilots un peu modernes, il est situé entre un terrain vague constellé de petites baraques de fortunes, et la rue / periph bangalori. Buffet somptueux, avec une certitude un peu plus affirmée que le poulet et les légumes seront plus digestes que dans le boui boui d’à coté de chez moi. Et surtout champagne (certes espagnol, mais l’heure n’est plus à faire la fine bouche) le champagne donc, est à volonté. Je peux vous dire que nous avons fait honneur à la culture française de ce coté la. Discussions à bâton rompu sur les bars parisiens, les expériences indiennes et sur l’organisation du visionnage… de la coupe du Monde de Rugby, qui comme chacun sait, commence vendredi prochain. Rendez vous est donc pris pour soutenir nos gars face, je crois, à l’Argentine. Les échanges entre expatriés sont toujours riches d’une vision particulière de la France et du reste du monde. D’ici, nous sommes aux premières loges pour assister à l’émergence d’une Inde visionnaire, conquérante et sure d’elle face à une Europe enfermée dans ses problèmes récurrents. La radio française que j’écoute le matin en est une illustration frappante. Je n’érigerai surement pas l’Inde comme modèle, d’abord car je ne suis ici que depuis une semaine, ce qui est bien peu, et que j’ai vu une misère effrayante côtoyer à quelques mètres les buildings ultra modernes d’IBM, Microsoft et autres. Il n’empeche que d’entendre un peuple avide de croquer le Monde est un vrai bol d’air. A ce sujet, à lire l’ouvrage de Thomas Friedman, “la Terre est Plate”, qui explique ce mouvement de translation du leadership économique entre l’Occident d’une part, et l’axe Inde / Chine d’autre part. Un vrai bouquin de référence. Sinon il pleut, fort, et même si la douche est épisodique pendant la journée, les routes constellées de nid de poules se transforment en abreuvoir géant pour les vaches et en passages délicats pour les rickshaws bangalori. Demain premier jour de boulot, je pense que la longueur des articles va s’en ressentir, mais je vais tacher d’en poster un par jour. A noter, à l’adresse des autres expatriés ou futurs expatriés français / francophones de Bangalore, que j’ai ajouté une nouvelle page, en tête du blog, pour nous permettre d’organiser verres et diners. Un bon complément au très utile forum France /Inde. La voix du Muezlim chante derrière chez moi… et Inde hebdo vient de commencer sur BFM.. Il est 18h35 à Bangalore, Inde.