La sérénité

Quel bonheur d’être dans un pays où l’on se sent libre, au sein duquel la conduite est certes dangereuse, mais où pas le moindre feu rouge n’aurait l’outrecuidance de vous arrêter et qui vous offre, à partir d’octobre, un soleil radieux et une température des plus clémentes… Mais certains matins, c’est une overdose Les routes sont balayées par des nuages de poussières étouffantes, les camions et autres automobilistes ne respectent que la loi du plus fort, du plus solide. Je crois que ce qui est le plus pénible dans tout ça, c’est que rien n’est fait avec violence et que les relations inter conducteurs n’offrent pas le moindre espace au parisien d’expectorer son humeur dégradée. Dans un embouteillage en France, les gens sont énervés, il y a un peu de tension, mais peu ou prou, les conducteurs respectent le code de la route. Je n’ai pas encore vu de scooter grimper sur un trottoir au prétexte qu’un camion obstrue le passage. A la place, il klaxonnera ou sortira de son véhicule pour s’expliquer avec le livreur. En définitive, il pourra offrir à la communauté environnante, un échantillon verbal de ses pensées. Ici, tout se fait dans le calme, le détachement et une indifférence qui empêche de pouvoir dire au chauffard qui vous double par la gauche ce que l’on pense. Idem ce matin, un policier a dit à un conducteur de s’arrêter, sa voiture empêchant le bouchon de se résorber. Et bien le dit policier ne s’était pas retourné depuis 5 secondes que la voiture avançait, au mépris d’une autorité que j’apprends chaque jour plus inexistante, et à celui de l’intelligence la plus élémentaire; nous sommes tous restés bloqués un quart d’heure de plus à cause de lui. Croyez vous que quelqu’un soit allé lui dire ce qu’il pensait ? Pensez vous que le policier aurait haussé le ton ? Non, rien, personne. Quelques klaxons “pour le principe” tout au plus. Un calme dont je ne sais s’il est résigné, culturel ou indifférent. Un peu des trois je suppose. “Il faut apprendre à rester serein au milieu de l’activité et à être vibrant de vie au repos.” Gandhi. Je ramasse les copies dans 2 heures.
Sous le soleil…
Vi-aïe-pi

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