La stratégie du ” Tout sauf l’Inde “

Ce matin, retour au monde passionnant des nouvelles technologies et de la communication

Le blog de Steve Hamm, journaliste à Business Week, spécialiste de l’Inde et du monde des NTIC, nous parle aujourd’hui de l’exemple de Softtek, une entreprise spécialisée dans l’outsourcing (délocalisation).

softtekLa stratégie de cette société va a l’encontre du mouvement actuel en développant le concept du “Tout sauf l’Inde”. Alors, pionnière ou exemple isolé ?

Le slogan de Softtek est le “Near shore outsourcing services”. En d’autres termes, les services IT peuvent être plus efficaces si les prestataires sont situés dans un fuseau horaire proche de celui de leur client, ceci afin d’établir une communication et une collaboration optimale.

L’entreprise, au début concentrée sur le Mexique et les Etats Unis, avec comme client principal la General Electric, s’est au cours du temps, internationalisée et couvre désormais le monde entier.
La question s’est alors posée de savoir d’où serait gérée l’Asie.
La Chine a été préférée à l’Inde, non seulement pour des question de fuseaux horaires, mais aussi d’augmentation galopante des salaires, de “l’usure”, et enfin par la volonté de ne pas suivre la concentration mondiale des investissements dans un seul pays.
“Si les gens veulent se diversifier, nous sommes là“, déclare Beni Lopez, PDG de la société.
Une diversification dans la diversification somme toute.

La conclusion de Steve Hamm, son pari, est que Softtek devra, un jour ou l’autre, se tourner vers l’Inde.
Les couts salariaux de l’entreprise sont actuellement de 15 à 30% plus élevé que ses concurrents indiens que ceux-ci seront amenés à être de plus en plus omnipotent mondialement.

De son coté, le CEO de Softtek anticipe une mondialisation à deux vitesses, avec pour les plus petits prestataires IT une dissémination géographique globale et une concentration géographique des plus gros acteurs des Nouvelles Technologies.
Peut-être assiste t-on en ce moment à un aplatissement du globe, mais avec, de manière concomitante, au renforcement de relais “locaux” indispensables au bon fonctionnement de l’Economie.

On aurait pu ajouter aux arguments de Lopez, la proximité culturelle, à mon avis nécessaire et même indispensable pour faire en sorte que le travail soit efficace, et que brise une délocalisation brutale en Inde ou dans un quelconque pays lointain.
J’en ai un exemple frappant dans la mission qui m’a été confiée.
J’observe de façon continue la perplexité des indiens et leur difficulté qu’ils ont à maitriser correctement les subtilités nombreuses et variées de notre vielle Europe.
Travailler à la fois avec la France, la Pologne et l’Allemagne relève d’une gageur qui va être à mon avis difficile à tenir.
J’ai dit difficile, pas impossible…

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