L’irrespect de la parole donnée

Même après quasi deux ans ici, il est une chose à laquelle je ne m’habitue pas, c’est l’inconsistance totale des actes qui suivent des paroles.
Pour prendre un premier exemple, ici les gens de disent jamais non. C’est un Yes sir ! suivi dans de nombreux cas de sorry sir, we don’t have it.Mais au grand jamais la réponse négative ne peut arriver en premier.

Même son de cloche du coté des politiques. Les promesses sont tellement énormes et irréalisables, que l’on se demande à chaque fois qui peut encore y croire.
Il y a quelques semaines, le ministre de l’énergie du Karnataka a solennellement promis l’arrêt des coupures d’électricité à Bangalore, et ce jusqu’en juin prochain.
Or tout le monde sait pertinemment que l’absence cruelle de pluie fait que les centrales hydro-électriques tournent au ralenti et que les coupures allaient reprendre – ce qui n’a pas manqué le lendemain.

A la maison, c’est un commerçant qui promet de passer dans cinq minutes, no problem, et qui n’arrive jamais.
Et lorsque l’on vient le voir en haussant le ton, il a vendu la marchandise que l’on avait payée et qui restait à livrer…

Dans les deux cas précédant, c’est l’absence de sanction conjuguée avec l’apathie de certains qui fait que rien ne change.
Au bureau c’est un peu différent, les promesses sont généralement suivies d’effets car sous la menace permanente de sanctions, si bien que les mentalités changent au fur et à mesure… mais au prix de lourd systèmes de reporting, pardon pour l’anglicisme, qui dévorent un temps précieux dans la journée.

Et puis, pour finir sur une note positive, il y a, depuis quelques mois, une frénésie incroyable des restaurants et autres brunchs d’hôtels à savoir ce que pense leurs clients.
Après quasiment chaque dîner ou brunch, outre le petit carton à remplir à coté de l’addition, je reçois systématiquement une fois chez moi, un téléphone du restaurant me demandant mes impressions…

Signes que les mentalités changent ou exemple isolé ?

A rapprocher de l’hygiene avant et après la grippe H1N1… mais c’est une autre histoire que je vous raconterai bientôt.

Sous le soleil…
Vi-aïe-pi

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