Voila le post que j’avais écrit dans l’avion. Ça vaut ce que ça vaut, il était tard…
19h30, heure indienne
Quelque part au dessus de la Turquie, de l’Iran peut être.
J’observe avec délectation un couché de Soleil sur un gigantesque massif montagneux. Les reliefs escarpés ont des teintes saumonées et les vallées dans l’ombre se détachent d’un bleu noirci.
Me voila parti. Ou reparti. Sur le chemin du retour ou bien sur le vol d’un deuxième départ de chez moi. Je ne sais plus très bien.
Entre nous, je ne crois pas que ça ait la moindre importance. L’expatrié n’est chez lui nulle part m’avait on dit. Je commence à m’en rendre compte.
Les deux semaines parisiennes sont passées vite, très vite. Mais c’est sans amertume que j’ai quitté les rues de la ville. L’impression de ne pas avoir réussi à reconquérir cette vieille grand mère et d’être passé en petit fils indigne qui vient voir son ailleule trop peu souvent.
J’ai vu des visages, serré des mains et repris des forces pour mon voyage. Un duty free de l’amitié et de la famille en somme. Tous les bénéfices, juste le bonheur.
Maintenant le ciel devient d’un bleu foncé au dehors, et les montagnes sont rougeoyantes, comme brulées par le soleil qui pourtant s’enfuit d’elles.
Dans quelques heures, ça sera Bangalore. Chez moi. Ou pas. Peut être. On verra. L’important c’est de voir non ?