Encore et encore

Encore des bombes qui déchirent l’Inde

Le weekend dernier à Delhi, et cette nuit près de Jodhpur, plus de 80 pèlerins hindous ont trouvé la mort, et une centaine est blessée.
Mise à jour 18h, selon les dernières informations, il s’agirait d’une bousculade dont le départ reste pour le moment confus. Selon le Times of India, des pèlerins auraient “glissé sur une pente” entraînant une bousculade gigantesque.
A l’heure où j’écris, le bilan fait état de 180 victimes mais il pourrait s’alourdir pour atteindre le nombre de 200.
Cette tragédie ne peut donc a priori pas être reliée au reste de cet article, qui néanmoins reste, lui aussi d’actualité.

Les fondamentalistes musulmans attaquent les hindous, et ces derniers brûlent des églises. Et ainsi de suite…
Pendant ce temps l’État, les États, semblent incapables de juguler ce phénomène.

J’ai eu une longue discussion samedi soir avec un des Indiens qui travaille à l’agence.Il ne vote pas, et son cas, autour de moi, est loin d’être isolé. La tranche d’age 20 / 30 ans, de ce que j’ai pu voir, ne croit pas une seconde qu’un vote puisse changer quoi que ce soit.
Ils subissent la corruption de la maréchaussée, le mauvais état des infrastructures, et se concentrent sur eux-même, sur leur carrière, sur leur famille.
On ne parle pas des attentats au bureau. Non pas que ce soit tabou, mais l’on se concentre sur le travail.
Pas de joutes verbales comme en France, sur les politiciens, sur le système à rénover, sur une citoyenneté que l’on rêverait plus active. Je n’ai jamais entendu ni parler politique, ni religion d’ailleurs.
Ce qui est étonnant, c’est que ceux qui ont eu la chance de voyager, sont fatalistes, comme les autres.
Fataliste… en fait le mot est mal choisi, je dirais qu’ils ont choisi leurs priorités, et qu’encore une fois, comme les hindous le perçoivent dans leur religion, on ne se bat pas contre la roue qui tourne, on avance avec elle en influençant doucement sa course.
Et de fait, la somme de ces individualités a changé fortement la face de Bangalore en un an.

Expatriés de Bombay, Pune, Delhi ou ailleurs, vous ressentez la même chose ?

48 heures dans la ville
Bangalore ou le mouvement permanent de la ville

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