Indian TIC

Les “early adopters” technologiques qui vivent au pays de Gandhi ont un sourire de plus en plus épanoui. Jusqu’à maintenant, les lancements de nouveaux gadgets et autres appareils électroniques se cantonnaient, à des fins de tests, sur trois pays: le Japon bien sûr, la Corée, et les États Unis. Nous autres, pauvres européens, n’avions que nos yeux -envieux- et l’espérance un aller retour d’un camarade à NY pour rapporter la première génération d’ipod, de iphone ou autres ordinateurs. Mais la redistribution des marchés internationaux étant ceux qu’ils sont, l’Inde est maintenant à l’avant garde des technologies de l’information et de la communication (TIC). J’avais déjà eu l’occasion de parler de la croissance phénoménale du marché de la téléphonie mobile ici. Pour mémoire, 2006, le marché a doublé de volume, passant en fin d’année à 150 millions d’utilisateurs (sachant que seulement 14% de la population en est équipée). Les constructeurs s’intéressent donc de plus en plus à un marché jeune, réactif, presque instinctif dans ses choix et qui n’a pas le passé ni les habitudes qui influencent les marchés dits “matures” comme celui de l’hexagone. Le dernier exemple en date, et non des moindres, est celui de Nokia Le Nokia 5800 XpressMusic (très attendu, puisque considéré comme le iPod killer) sortira en effet en Inde à la fin de cette année et manquera donc la période -cruciale- des fêtes de fin d’année en Europe. L’analyste Neil Mawston de Strategy Analytics, cité par Reuters, explique que “The phone is competitively priced and Nokia’s competitive advantage is in emerging markets. (…) it’s logical they start the roll-out from (them)”. Et de fait, comme il y a quelques années en Europe, Nokia s’accapare une part impressionnante du marché Indien, avec presque 60% des ventes, contre 8% pour le constructeur suivant, Sony. Si le marché Indien est un bon test, il peut s’avérer aussi brutal et rapidement catastrophique pour les produits non adaptés. C’est le cas d’Apple qui a orchestré un lancement pharaonique de son Iphone 3G. Ce dernier relevait d’une passable escroquerie, le prix étant supérieur à celui de l’Europe, pour une technologie (3G) loin de pouvoir être utilisé ici faute d’infrastructure. Les résultats, ont été pour le moins médiocres, seulement 5000 unités vendues après trois semaines contre les 200 000 escomptées. Lors de mon arrivée, il y a plus d’un an, il n’y avait pas d’Apple store à Bangalore. Aujourd’hui il y en a quatre. Et il est rare, lorsque vous traversez la ville, de ne pas passer devant un Nokia store flambant neuf.. Serait-ce le deuxième effet Silicon Valley de Bangalore ?
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