Inscrit au patrimoine mondial de l’humanité… cette appellation fait rêver, et si vous avez la chance de venir ici, ouvrez un atlas de l’Inde où sont inscrits les monuments nationaux inscrits. J’en avais parlé ici, mais ce n’était alors qu’une liste…
Nous voila donc, lundi dernier, en direction de Delhi, dans des embouteillages monstres et une atmosphère aussi chaude que le taux d’humidité est élevé.
Et soudain, le choc.
Derrière un rideau de végétation verte , s’élève le minaret (Minâr) de Qûtb. Avec ses 72 mètres, c’est le plus haut des minarets d’Inde et le troisième au monde.
Sous une pluie fine, nous déambulons dans ce complexe comportant notamment une mosquée, une madrassa et d’autres bâtiments religieux dont le grès rouge tranche violemment avec les prairies vertes environnantes.
Comme au Taj Mahal, les bas reliefs sont d’une délicatesse extrême, c’est probablement un des plus beaux endroits qu’il m’ait été donné de voir jusqu’ici.
L’ensemble date du XIIe siècle et au centre, comme le monolithe de 2001 et l’Odysée de l’Espace, se dresse un pilier de fer de sept mètres de haut, datant du milieu du IIIe siècle de notre ère.
Les scientifiques cherchent toujours à expliquer comment il a pu résister aux moussons, à la pollution et au temps sachant que le savoir-faire permettant une telle solidité ne fut développé en Europe qu’au XIXe siècle… affaire à suivre.